Parler de la chance du mélodrame ne signifie pas faire référence exclusive à l’histoire du théâtre, car l’opéra trouva, dans une manière certainement différente, l’espace, des bons interprètes et une certaine suite même dans la vie des petites salons privés de l’aristocratie qui se propageaient à travers l’Italie dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Bien sûr, l’endroit le plus important pour l’opéra a été et est resté le théâtre, mais il était commun aussi , dans ces années, à se rassembler dans des cénacles culturels à écouter les airs les plus fameuses, les duos favoris, les ouvertures les plus attrayante en forme pour ainsi dire, “réduite”, avec les instrumentistes et les chanteurs qui animaient les salons du patron du moment.
Le rôle du “salon aristocratique,” comme un lieu privilégié pour l’exposition des œuvres des artistes les plus en vogue à l’époque – souvent rejoints par des amateurs – doit être repensé et réévalués: c’est là que plusieurs virtuoses du piano, chanteurs célèbres ou inconnus, chefs d’orchestre, compositeurs d’ œuvres ou de romances, ont donné vie, parfois juste après être sortie des Théâtres, à soirées musicales très hétérogènes.
Le salon était alors le lieu où cette société réservait pour soi-même la pratique culturel et artistique : une sorte de salle de musique et lieu de réunion, dans lequel, à côté de l’amateur aristocratique, on pouvait écouter une célèbre soprano, qui venait d’être applaudi dans le théâtre.